Bauchérisme et petits trésors

 

 

 » On a trop souvent considéré l’équitation – et par ce terme j’entends marquer ici l’équitation de manège – on l’a trop souvent jugée comme un art hautain, un peu futile, assez inutile. Pour tout dire: un divertissement. A pareille erreur, une  » Vie des Écuyers illustres  » serait la meilleure réponse. La fonction qui a créé de tels organes, l’art qui a suscité de tels exécutants n’est pas un simple passe-temps. Peut-être en prendra-t-il le nom, « lorsque la raison, la science et la justice auront extirpé de la vie tout ce qui lui donnait l’accent » et qu’en conséquence « les passe-temps seront choses très importantes ». Mais ce ne serait qu’une étiquette et la phrase désabusée de Carrel ne monte pas jusqu’ici. L’équitation demeurera en place choisie dans ce qui pourra subsister du beau et ses écuyers dans ce qui restera d’une société polie et cultivée. »

Commandant de M.
1937

dos ciel

 

 » En présentant la nomenclature de toutes ces difficultés ( celles des airs de Haute École) qui grandissent l’équitation et que j’ai exécutées en public, les amateurs me feront le reproche de ne pas faire connaître les moyens par lesquels on obtient ces mouvements, mais ce n’est pas possible, puisqu’ils constituent la poésie de l’équitation et que pour devenir poète équestre, il faut de l’imagination, du sentiment, du tact; c’est assez dire que leur exécution forme une équitation qui devient personnelle, qui ne peut être que le partage de l’homme studieux, auquel il suffit de savoir qu’une chose est faisable pour qu’il l’entreprenne et la conduise sûrement à bonne fin; il cherchera et deviendra innovateur à son insu, toute définition l’embrouillerait plutôt qu’elle ne lui servirait. Je ne donnerai donc qu’un seul principe général, c’est qu’il faut commencer ces difficultés qu’après avoir complètement terminé l’éducation du cheval. »
François Baucher
baucher poésie

gouache

« L’étonnement dut être grand dans le monde équestre, quand on vit cet animal, jadis indomptable, exécuter sous son nouveau maître les plus grandes difficultés de l’équitation; bien mieux, aujourd’hui, ce beau cheval travaille au son de la musique, dont ses mouvements expriment, pour ainsi dire, la cadence et le sentiment. »

Maxime Gaussen

Évocation de Baucher

 » Quel beau temps, celui où  nous cherchions tous à  arriver , le matin, les premiers, dans ce petit manège du Faubourg-St-Martin, enfoui au fond d’une longue cours étroite, mais qui eu son heure de célébrité! Là, à  l’aube  du jour, pendant l’hiver, nous trouvions souvent M.Baucher en selle, ayant déjà monté,  à  la lueur incertaine d’une lampe fumeuse, deux ou trois de ces chevaux devenus légendaires, qui s’appelaient Partisan, Capitaine, Neptune…. « 
M.G.
A la mémoire de Farmain de Sainte-Reine
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Les Passe-Temps Equestres

Edité à l’occasion de la sortie des Passe-Temps Equestres de Baucher, Alcide Joseph Lorentz croque la figure de l’illustre écuyer dans un fascicule humoristique, dialogues à pied ou à cheval!

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Certaines de ces caricatures sont connues, comme celle-ci:

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Mais celle que l’on vous propose ci-dessous est rare, peut-être inédite!

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